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MON COUPLE, MON BIEN AIME

Il n’est pas bon d’être seul Il peut arriver que l’on se pose la question : « A quoi bon se marier ?! « Il peut arriver que l’on sente que l’on serait mieux tout seul. C’est plus simple, plus pratique, comporte moins de responsabilités. Alors que dans la vie en couple il faut savoir […]

MON COUPLE, MON BIEN AIME

Il n’est pas bon d’être seul

Il peut arriver que l’on se pose la question : « A quoi bon se marier ?! «
Il peut arriver que l’on sente que l’on serait mieux tout seul. C’est plus simple, plus pratique, comporte moins de responsabilités. Alors que dans la vie en couple il faut savoir faire des concessions, prendre en considération une autre personne, avoir plus de responsabilités. Pourquoi tout cela ?! Ne vaut il pas mieux rester seul ?

Les passages de la Torah qui décrivent le premier couple du monde, Adam et Eve, déclarent qu’il n’est pas bon pour l’homme d’être seul.
A savoir qu’il est impératif de se marier, de ne pas rester seul.
Malgré la responsabilité, les concessions, les prises en compte, c’est là qu’est le bien et que se trouve le véritable bonheur.

Je me suis marié mais je suis toujours seul

En réalité, il ne suffit pas de se marier pour ne pas être seul.
Eitan et Myriam sont mariés depuis 25 ans. Mais il s’avère que chacun d’eux se sent seul. Bien qu’ils vivent sous le même toit et aient élevé des enfants ensemble, chacun d’eux est recroquevillé dans son propre monde. Aucun des deux ne s’intéresse à son conjoint.

Cette description de couple est assez courante, ce n’est que la version qui change. Il s’avère que chacun de nous peut être marié durant de longues années tout en se sentant seul. L’effet ressenti est que le conjoint ne s’intéresse pas réellement à nous, ne nous prête pas vraiment attention.

La sensation de solitude et d’isolement est dure à vivre.
Sortir de cette solitude est un besoin humain de base. Il s’impose d’effectuer un travail interne afin de sortir de cet isolement et d’atteindre la véritable union.

Etre réellement ensemble

Le premier facteur primordial d’une vie de couple harmonieuse réside dans la compréhension de ne pouvoir réellement exister sans notre conjoint. L’homme doit comprendre qu’il ne peut se débrouiller tout seul dans ce monde, l’être humain appelle à sa complémentarité.

Le couple représente la meilleure complémentarité. Chacun donne le meilleur de lui-même et reçoit en échange ce qui manque à son épanouissement.
Cette complémentarité s’effectue aussi bien au niveau matériel qu’au niveau émotionnel et profond.
Mais tout ceci ne représente encore pas l’union parfaite. En effet, lorsque la relation ne repose que sur le don et la réception, le respect mutuel, les vécus en commun, la relation ne repose pour l’instant encore que sur le côté extérieur de la vie et de l’âme.
Dans une telle relation chacun ne prend sa place que par rapport à ce qu’il peut donner et recevoir. La complémentarité n’est encore que partielle.

Un tel lien est un lien dépendant. Sous les entrailles de cette relation règne encore la peur de ce qu’il pourrait arriver si l’un de nous cessait de donner, de fournir, ou si le conjoint ressentait à un moment donné qu’il n’avait tout compte fait, plus tellement besoin de ce qui lui était proposé. Ou encore si l’un de nous ne se sentait plus vraiment capable d’assumer les besoins et attentes de son conjoint.
Ces fondations ne sont bonnes à soutenir qu’un amour dépendant.

Ne nous méprenons pas pour autant : ce niveau relationnel est cependant indispensable à la réussite du couple, il représente le premier échelon de l’amour.
Mais pour atteindre les profondeurs du couple il faudra creuser jusqu’aux racines, en lesquelles se trouve le joyau de cette union, l’entière symbiose, dénudée d’intérêts personnels, au-delà du don physique.

Un tel niveau d’harmonie demande un vrai regard : celui de l’identification profonde et sincère.
Un tel amour n’est plus dépendant d’une quelconque extériorité mais bien dépendant du fait que nous sommes un.
L’union réelle, profonde et sincère du couple passe par l’entité unique dans laquelle le second n’est rien autre que soi-même, « l’os de mes os, la chair de ma chair ».
Il ne s’agit plus de toi et moi, mais de Nous .
Ce degré est celui de l’unité, contraire à la solitude.

La foi dans le couple
La foi dans le couple est indispensable, vu que chacun est la moitié de l’autre, sa propre entité, la moitié du corps et la même âme.
Lorsque que l’on se trouve à l’étape de recherche de son conjoint, celle ci s’effectue de façon extérieure et terre à terre. Nous chercherons à savoir si cette personne là peut nous convenir, si nous avons des centres d’intêret communs , si nous pouvons nous sentir proche de cette personne, nous sentir un lien avec elle .
Ce n’est qu’en passant cette phase que nous pourrons ensuite atteindre un niveau de proximité beaucoup plus profond. Nous découvrirons alors que le lien qui nous attache est un lien intrinsèque, dénudé de toute réflexion et bien au-delà de l’entendement. Nous ressentons alors que cette personne n’est autre que la moitié de nous même.

Et nous comprenons alors qu’au-delà du choix personnel que nous avons fait, ce qui nous relie n’est autre que l’Eternel, la source de toutes les raisons. Ainsi c’est Lui qui nous même vers la Houppa afin de réunir nos deux moitiés.

Il ne nous suffira pas alors de savoir uniquement que nous sommes une seule et même âme, mais il faudra se comporter en tant que tel.

Nous nous devons de consacrer du temps à penser à notre conjoint, à se concentrer et comprendre son monde. La pensée profonde mène alors vers l’identification, à tel point que la douleur, la joie du conjoint devient la nôtre. Chacun ressent alors profondément le second.
C’est alors que nous ne nous sentirons plus jamais seul, mais toujours accompagné et uni.

Lorsque nous nous concentrons sur cela et que nous voyons le mérite que nous avons de partager notre vie avec cette personne, que nous ressentons l’importance et la joie de vivre ensemble, que nous ressentons un intêret véritable et profond, nous découvrons alors la dimension la plus profonde du couple.

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