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ESSAYONS DE GRANDIR

Un enfant ne se marie pas La réussite du couple demande de la maturité. Bien que nous soyons responsable de nous même dès l’âge de 12, 13 ans, nos Sages décrètent que l’âge du mariage est 18 ans. Ceci car le mariage exige beaucoup de maturité, au-delà de la responsabilité de l’accomplissement des Mitsvots. Au-delà […]

ESSAYONS DE GRANDIR

Un enfant ne se marie pas

La réussite du couple demande de la maturité. Bien que nous soyons responsable de nous même dès l’âge de 12, 13 ans, nos Sages décrètent que l’âge du mariage est 18 ans. Ceci car le mariage exige beaucoup de maturité, au-delà de la responsabilité de l’accomplissement des Mitsvots.
Au-delà d’un âge biologique, il s’agit ici d’une maturité interne.

La Torah décrit lors du mariage de Adam et Hava : « C’est ainsi qu’il quitte son père et sa mère pour s’unir à sa femme. » La Torah évoque en cela le palier de l’âge de maturité, la capacité de se séparer de l’enfance, de grandir. La Torah exige de se couper de la dépendance que nous pouvons avoir envers nos parents.
Si nous avons du mal à passer cette étape de dépendance, nous aurons du mal à bâtir notre vie de couple.

Etre grand
Ce qui particularise l’âge enfant est la dépendance qui existe envers l’adulte. Cette dépendance est naturelle. De par ses moyens limités, l’enfant a besoin de l’aide de l’adulte. Il est naturel que le parent fasse pour son enfant ce qu’il n’est pas capable de faire lui-même.
Emotivement l’enfant a besoin de chaleur, d’attention, il a besoin d’être complimenté, rassuré et renforcé.
Grandir et mûrir signifie que lentement et doucement l’enfant développe sa propre identité et personnalité. Il dépend, alors, de moins en moins de ses parents.
Il devient capable de réfléchir de par lui-même, de s’affirmer, d’avoir ses propres avis.
Il devient capable de faire face aux intempéries du monde qui l’entoure.

L’enfant devenant adulte ressent qu’il existe de par, et grâce à lui-même. De moins en moi dépendant de l’adulte.
Il ne prête alors plus vraiment attention à ce que l’on peut penser de lui, à l’image qu’il donne de lui-même. Au contraire, ce qui devient de plus en plus important pour lui est ce que lui-même pense du monde, le regard qu’il porte sui lui-même, ainsi que sa relation avec le Créateur, sa place et son rôle dans ce monde.

Cela ne signifie cependant pas qu’il ne prête pas attention à l’entourage, à la société qui l’entoure. Au contraire : « Il n’est pas bon pour l’homme d’être seul ». L’être humain a besoin des autres mais ne dépend pas d’eux, ne se sent menacé par personne.

Il se trouve parfois qu’une personne soit adule de par son âge, mais de par sa personnalité il soit resté enfant et immature : il est dépendant de l’avis de son entourage, ressent le besoin de recevoir la « permission » des autres, qu’on le rassure sur sa propre valeur et qualités.
Il n’est pas sûr de lui, de sa place, de sa valeur.
Il a du mal à former ses propres opinions, à exprimer ses besoins ses désirs. Il se sent démuni et rabaissé, face aux personnes qui l’entourent.

Cela se déclare parfois de façon forte et virulente, parfois de façon discrète et délicate. Cela se répercute sur la vie de couple, tel que nous pouvons le voir dans l’exemple suivant : Chira est heureuse avec son mari Roï. Roï est une personne délicate, sensible, apporte son aide à la maison de la meilleure façon possible. La communication du couple est relativement bonne. Seulement, Chira entend des phrases qui revenant sur elles mêmes la dérangent. En effet : Roï répète sans cesse : « Tu es une femme formidable, trop bonne pour moi. Je ne te mérite pas, tu mérites un meilleur mari. J’espère tellement que tu n’es pas déçue… »
Roï ne comprenait pas pourquoi ces phrases là sortait Chira de ses gongs. Roï parlait de façon très sincère et pensait même qu’il complimentait sa femme avec ces mots là. Chira sentait que ces paroles faisaient du mal à son couple.

Cet exemple décrit un manque de maturité de la part de Roï. Ceci s’exprime par une auto estime trop basse.
Le travail de Roï est de renforcer sa propre estime, sa propre image. De comprendre que de telles phrases causent du tort au couple. Roï doit intérioriser le fait qu’il a énormément à donner à sa femme, et qu’il doit s’occuper de le faire, tout en cessant de penser de telles pensées sur lui-même.

Deux personnes égales

Penser en adulte est être capable de s’accepter tel que l’on est, d’assumer ses qualités aussi bien que ses défauts. Etre capable de se réjouir de ses qualités et être capable de ne pas s’affoler de ses propres défauts. Etre capable de voir ses défauts comme un tremplin vers le travail de perfection personnelle.
Etre déçu de soi même et se sentir sans valeur n’est rien d’autre que la clé vers l’échec d’une vie de couple. Cela ne représente en aucun cas une forme d’humilité.

Ceci car pour pouvoir développer un véritable lien conjugal, chacun doit donner le meilleur de lui-même, le deuxième ne peut, à lui seul être à la fois l’homme et la femme.

De plus, celui qui ne s’aime pas véritablement ne sera pas capable d’aimer son conjoint de façon véridique. L’amour qu’il sera capable de ressentir ne sera qu’un amour dépendant, tel l’amour que l’enfant demande à recevoir de sa mère.

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