« Est-ce que je dois pardonner à mon mari de m’avoir fait du mal durant une très longue période, par des paroles désobligeantes, que j’ai même honte d’écrire ? S’il a décidé, de son propre libre arbitre de se comporter de la sorte, pour quelle raison est ce que je pourrai lui refaire confiance ? comment panser ces blessures ? »
Il est bien sûr difficcile de répondre à une telle question, lorsque l’on ne connaît pas le cas, ni les personnes. Mais nous allons éclairer en définissant certaines données de base et lignes maîtresses, dans l’esprit des jours dans lesquels nous nous trouvons : les jours de repentis et préparations à Yom Kippour .
Deux questions se trouvent soulevées ici : est il possible de pardonner ? comment avoir l’assurance que la faute ne se reproduira pas ?
Cela n’est certes pas facile de se trouver offensé par la personne même qui devrait être la personne la plus proche ainsi que la plus aimée, la personne auprès de laquelle nous devrions nous sentir le plus en sécurité. Il est certain qu’il est, pour cela, plus difficile de pardonner. Un mot blessant, une phrase touchant les points sensibles de la personnalité, risquent d’être la source c’éloignement entre les conjoints.
Malgré tout cela, la Torah nous demande de pardonner à la personne qui nous a fait du mal. Même si cela est très difficile, nous possédons les forces d’y arriver.
Si nous nous penchons de plus près sur les erreurs que nous commettons tout au long de l’année envers Hakadoch Barou’h Hou, nous découvrirons que notre situation n’est pas meilleure. En effet, nous faisons des erreurs, échouons, parfois nous éloignons, si bien qu’il paraît parfois qu’Hachem en fait autant : se coupe de nous.
Puis lorsqu’arrive le jour de Kippour, se dévoile alors l’essence de la relation et de l’amour existant entre nous et D… nous nous souvenons alors que note lien n’est dépendant de rien d’autre que du lien éternel qui nous unit.
Le jour de Kippour porte en lui le pardon, car ce jour là, se dévoile l’essence de notre attachement au Créateur, de façon telle que sans s’en apercevoir nous ne supportons alors plus aucun éloignement. De nouveau le lien et l’amour sont intacts.
Ainsi en est il du lien qui unit notre couple. Notre relation peut connaître des hauts et des bas. Parfois nous connaissons des frictions, des conflits, aboutissant à des peines et blessures réciproques.
La force qui sera donnée d’oublier et de pardonner provient du fait que nous sommes une seule et même âme. Lorsque l’on se commémore le lien intrinsèque existant entre nos âmes, nous ressentons alors, qu’au-delà des blessures existe une union dépassant l’entendement.
Etant une seule et même âme, pardonner à son conjoint revient à pardonner à nous même. Cette conscience est celle qui renoue le lien intrinsèque, au-delà de toutes les peines extérieures.
Pardonner n’est pas abdiquer, ni se rabaisser, mais réinstaurer la présence divine en notre sein.
Comment s’assurer que les blessures ne se reproduiront pas ?
Bien que l’essence de Yom kippour soit celle qui répare, il est important toutefois de se repentir.
De même dans la vie du couple : le souvenir du lien intrinsèque qui nous unit nous procure la force de s’unir de nouveau, mais il est primordial de s’inquiéter d’amener les changements désirés, de façon concrète.
Les étapes de la Techouva sont le repenti et la prise de décision de ne plus revenir sur les fautes. De même en est il en ce qui concerne le retour des conjoints : celui qui a fauté envers l’autre devra prendre conscience de son erreur et prendre sur lui les décisions d’un changement de comportement. Ainsi Hachem lui octroiera les forces d’accomplir ce processus et d’atteindre ses desseins, et lui permettra d’amener de nouveau l’amour et l’harmonie à son couple.
Il sera bon de se tourner vers des personnes possédant la capacité d’accompagner le couple dans ce processus.
Que D… fasse que l’on ait le mérite de répandre la paix en nos couples ainsi qu’autour de nous, la force de pardonner et la grandeur de désirer propager le bien dans notre vie de couple, et dans l’ensemble du monde.