Je suis un Chalia’h du rabbi. BH je réussis: beaucoup de personnes reviennent à la religion par mon biais. Ces derniers temps je commence à me demander si ce que je fais est uniquement pour le Rabbi et afin de rapprocher la Guéoula, ou bien pour ma propre satisfaction. Je ressens que tout tourne autour de moi, que je suis le centre. Cela me dérange, et provoque des déprimes et il m’arrive de vouloir arrêter tout ce que je fais. Je cherche une réponse.

Afin de répondre correctement nous allons enoncer un principe fondamental de ‘Hassidout . Celui-ci est la base essentielle de toute méthode de thérapie.
Le Tanya s’attarde sur l’importance de faire primer l’esprit sur les sentiments.
Lorsque l’on parle d’esprit on parle de la pensée la logique ainsi que l’intellect. Ceux la doivent dominer les sentiments.

La méthode de l’Admour Hazaken n’était pas reconnue par d’autres grands tel les élèves du Baal Chem Tov et le Maguid de Mezeritch.
Ceux-ci prônaient le travail sur soi à travers l’éveil du cœur l’émotion ainsi que l’émerveillement. Ce mouvement se nommait Hassidout Hagat telles les initiales des trois vertus de bonté rigueur et magnificience .
Les paroles que prononçaient ces géants de la torah provenaient de ce même principe et avaient pour but d’éveiller le sentiment.

L’Admour Hazaken lui choisit le travail de l’esprit et de la réflexion d’après le principe stipulant que l’esprit domine le sentiment.
La nouveauté de ce mouvement prenait appui sur l’importance de connaitre et découvrir l’intériorité de la réalite qui nous entoure comprendre ce que désire le createur ainsi que savoir appréhender Sa grandeur. Puis enfin réussir a percer la profondeur de l’âme humaine serviteur du créateur.

Ne s’appuyant pas sur l’émotion le travail sur soi qui passe par le biais de la raison et de la réflexion est donc un travail plus long et fastidieux.
En effet Il ne suffit pas de s’émerveiller l’éveil passe par la compréhension.
Et si enfin l’étude mène à un engouement divin celui-ci reste distant et réservé.
Ce chemin qui est long est en vérite le plus court chemin car il permet à l’homme de mener à bien ses aspirations les plus profondes.

La voie par laquelle le Rabbi nous demande d’étudier la Hassidout semble également être le chemin le plus long. Chemin qui passe par l’effort l’investissement ainsi que l’introspection. En réalité ce chemin est le plus court car il nous permet de nous imprégner profondément de ses enseignements ainsi que de vivre d’après ses principes.

Il existe de nombreuses méthodes thérapeutiques dont le but est d’aider l’être à se construire.
La méthode hassidique est la méthode la plus exacte. Il est intéressant de constater que plus l’on s’approche de la venue du machia’h et plus les méthodes qui se pratiquent de façon universelle s’accordent aux fondements anciens de la Torah en particulier la Torah de ‘Hassidout.

Dans le passé les méthodes soignantes demandaient au patient d’exposer ses problèmes de longues heures durant. Ce genre de soin s’étalait sur des mois voire des années. Il fallait décrire les ressentis ainsi que les sentiments de façon détaillée. Ainsi s’ouvrant petit à petit le patient parvenait finalement à dévoiler des secrets enfouis en lui depuis nombre d’années et ainsi à commencer à panser son âme blessée.

La ‘Hassidout elle propose une toute autre approche et se rapproche en cela des méthodes de la psychologie moderne. Il s’avère que le noyau du mal à soigner ne se trouve pas là ou l’on pensait à l’époque. Cette compéehension porte en elle la clé de la guérison: la source du mal ne se trouve pas à l’exterieur de la personne mais plutôt à l’intérieur de cette dernière dans son esprit ainsi que dans sa conscience. La logique ainsi que les pensées sont celles qui engendrent les émotions. C’est pour cela qu’il faut donc se concentrer sur elles.

Bien que les pensées soient certainement nées d’évènements éprouvants et aient provoqué de durs ressentis il s’impose toutefois afin d’arriver à la guérison optimale de remonter dans le temps afin de panser les pensées résidant à l’origine du problème.
Le processus cognitif se focalise sur l’approche de la personne. Le thérapeute conduit le patient à analyser les illogismes à déceler les modes de pensée erronés de conclure ou même de réfléchir.
C’est donc par le biais de l’analyse et de la réflexion que la personne réussira à régir ainsi que rééquilibrer ses sentiments jusqu’à aboutir à une harmonie interne.

En se penchant sur l’approche originale du judaisme et en particulier de la ‘Hassidout nous observons que les conclusions du monde thérapeutique moderne s’alignent sur celle de la ‘Hassidout.
En étudiant les sources livres par la ‘Hassidout nous sommes capables d’appréhender la structure de l’âme ainsi que de comprendre la méthode de soins telle que dans sa source.

Comprenant qu’il ne suffit pas d’un travail uniquement mental les méthodes de thérapies modernes associent à cela également des exercices comportementaux.
Cette approche se trouve être semblable à celle du judaisme en particulier de la ‘hassidout. C’est effectivement ce qui correspond à l’acceptation du joug divin. Ainsi qu’énoncent nos Sages: le cœur suit l’acte. Le comportement entraine les forces de l’âme.

L’avantage découlant d’un tel travail est double: d’un côté la personne évoluera dans le monde de la meilleure façon l’acte étant le principal. D’un autre côte les actes répétés de façon constante mettront la personne sur les rails de bonnes habitudes libérant ainsi les mauvaises habitudes qui se trouvaient enfouies dans une intériorité profonde. Ce travail ouvrira la porte à une délivrance intérieure.