Dans quelle mesure peut-on reposer une casserole prise du feu ou de la plaque,
le Chabbath, sur le feu ou la plaque ? (Dernière partie).
Rappelons très brièvement les 4 conditions déjà mentionnées : 1. les mets doivent être totalement cuits. 2. le feu doit être recouvert d’une plaque métallique. 3. il faudra tenir l’ustensile en main jusqu’à son retour sur le feu (Achkenazim) / pour le moins, on ne posera pas l’ustensile sur le sol ou près de l’évier (Sefaradim). 4. On aura l’intention, dès le début, de replacer l’ustensile sur la plaque (Achkenazim).
Les deux autres conditions ne concernent que les Achkenazim, y compris les ‘Hassidim :
- On ne transvasera pas les aliments de l’ustensile dans lequel ils se trouvaient, dans un autre ustensile que l’on posera sur le feu ; on ne reposera sur le feu qu’un ustensile pris du feu1.
- On veillera à ce que les aliments que l’on veut reposer sur le feu ne se refroidissent pas totalement2, avant d’y être replacés, même s’ils sont totalement secs3.
Notons que, dans le cas d’une plaque de Chabbath, on se contentera, en cas de besoin, que ne soient remplies que les conditions n° 1 (pour tous), n° 2 (pour tous) et n° 6 (pour Achkenazim et ‘Hassidim) précitées4.
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- Maguen Avraham 253, 20. Choul’hane ‘Aroukh Admour 253, 14 – d’après Talmud Chabbath 38b. Voir encore Talmud Chabbath édition Schottenstein 38b, note 13.
- “Totalement refroidi” : c’est-à-dire tel que quiconque désire manger le mets chaud, ne le considère plus comme tel – Igueroth Moché Ora’h ‘Hayim 4ième partie, Bichoul, 31, d’après Choul’hane ‘Aroukh Admour 318, 9.
- Maguen Avraham 253, 19 ; Choul’hane ‘Aroukh Admour 253, 18.
- Chabbath Kahalakha p. 378, d’après le Rama 253, 2 et Choul’hane ‘Aroukh Admour 253, 19.