les premiers mots que le juif prononcent alors qu’il ouvre les yeux le matin est la prière de Modé Ani: prière dans laquelle on remercie hakadoch Barou’h Hou de nous avoir rendu notre âme le matin, en tout cas la partie de l’âme qui était montée aux cieux durant la nuit. Cette prière n’est pas mentionnée dans le Choul’han Arou’h, dans la mesure où elle n’a été dévoilée uniquement qu’une cenquentaine d’années après le Choul’han Arou’h. on la retrouve dans le Sidour de Rabbi Moché ‘Hirik, qui était aussi l’un des grands Rabbanims de Tsfat. On récite Modé Ani le matin, même avant de se laver les mains, dès que l’on ouvre les yeux, dans la mesure où le nom de D… n’y est pas mentionné. Certains Mékoubalim prescrivent de réciter Modé Ani même à l’issue d’une veillée durant laquelle on n’a pas dormi, dans la mesure où ils sont d’avis qu’une partie de la Néchama monte la nuit et revient après le milieu de la nuit, même lorsque l’on ne dort pas. le Minhuag ‘Habad, tel qu’il a été transmis dans un de ses Maamarim par le Rabbi Rayats, au nom de son père, est de prononcer la Bra’ha alors que l’on a les deux mains jointes, un peu en avant, la tête légèrement penchée en avant. Le Rabbi Rayats rajoute même que cette prière de Modé Ani fût transmise de père en fils depuis l’époque d’Avraham Avinou. Après le mot « Bé’hemla » on fait un arrêt, il y a un point dans certains Sidourim. En ce qui concerne les femmes, dans certains Sidourim on prescrit que les femmes disent « Moda Ani », le Minhuag ‘Habad est de prononcer « Modé » , comme les hommes.Le Rabbi rappelle que le Minhuad des femmes tsadkaniots est de dire Modé Ani même avec leur nourrisson qui ne sait pas encore parler, depuis sa naissance, tous les jours, afin de l’habituer à cette prière.
