Pour quelle raison est il important de dire « Modé Ani », dès le réveil, et pourquoi le nom de D… n’est il pas mentionné dans cette bénédiction ?

Lorsqu’il prononce « Modé Ani », le juif exprime le fait qu’il remercie Hachem de se trouver près de lui à ce moment là, et de lui avoir rendu son âme, après le sommeil. Remarquons que le nom divin n’est pas prononcé dans cette bénédiction. D’après le Pchat, la raison est que nous prononçons Modé Ani avant l’ablution des mains et avant toute purification. Cela ne convient donc pas de prononcer le nom divin dans cet état. Nous pouvons donc nous demander quelle est la raison pour laquelle nous n’attendons pas d’avoir fait Nétilat Yadaïm, de nous être lavé, pour prononcer Modé Ani et y mentionner le nom de D…, comme il se doit. La réponse est que de la même façon que l’on ne prononce pas une bénédiction sur un aliment après nous être délecté de celui-ci, mais bien avant, ainsi, la Néchama étant joyeuse d’avoir retrouvé le corps, nous ne pouvons attendre pour prononcer Modé Ani. Toutes les joies que nous vivrons au long de la journée découlent de cette première joie. D’après le Rémez, deuxième niveau de la Torah, Modé Ani fait allusion au moment de la résurrection des morts. Le sommeil représente 1/60 de la mort, le réveil est donc une résurrection à petite échelle. La résurrection des morts est le 13ème principe de foi que le Rambam nous demande d’adopter. Les deux derniers mots du « Modé Ani », qui sont « Raba Emounaté’ha « : « grande est ma foi en Toi » , viennent ici donc exprimer l’idée que de la même façon que je me réveille à nouveau chaque matin, ainsi je suis confiante que la résurrection des morts se produira, bientôt et de nous jours, BH.