La Michna, Traité Avoda Zara interdit la consommation de lait trait par un non juif, sans la surveillance d’un juif. La raison apportée par le Talmud est la crainte de mélange de lait provenant d’un animal impur avec le lait de l’animal pur. Certains décisionnaires comprennent que l’interdiction de nos Sages ne concerne que le cas où il existe un véritable risque. Elle n’est donc plus d’actualité dans les pays manufacturés, dans les pays où le commerce de lait est strictement réglementé. La majorité des décisionnaires tels ‘Hatam Sofer, ‘Hida , Tséma’h Tsédek, rav ovadia Yosef, rav Mordé’hai Eliaou, le Rabbi de Loubavitch, est cependant d’avis que nos Sages interdirent, indifférement tous les non surveillés, qu’il existe ou pas un réel risque. Le Arou’h Hachoul’han explique, qu’outre les raisons expliquées par nos Sages et leurs décrets, il existe aussi des raisons cachées, ce qui renforce l’idée que l’on ne peut pas arriver à des conclusions hatives quant à la non actualité d’un décret. même le Rav Moché Feinstein, qui était plus indulgent quant à la consommation de lait non surveillé en dehors d’Erets Israël, écrit, dans l’une de ses Responsa que son indulgence ne concerne qu’un cas de force majeure, et qu’il ne consomme lui même que du lait surveillé. Le Rabbi de Loubaviych écrit que l’on ne saurait permettre la consommation de lait non surveillé même à des enfants ou à des nourrissons, dans la mesure où cette consommation a pour effet de faire pénétrer dans l’homme des doutes quant à la foi en D… Les produits laitiers, autres que le lait, sont aussi prohibés, selon la majorité des décisionnaires, si ils proviennent de lait non surveillé. Rabbi ‘Haim Falatchi cite plus de 40 décisionnaires qui interdirent la consommation de yaourts provenants de lait non surveillé. De nombreux dé cisionnaires, parmi lesquels le ‘Hazon Ich, le Rav Ovadia Yossef, à priori, le Rav Morde’hai Eliaou et le Rabbi de Loubavitch interdirent aussi la consommation de poudre de lait non surveillé. Ceci est d’autant plus vrai aujourd’hui, où les produits laitiers manufacturés risquent de plus en plus de contenir des ingrédients interdits à la consommation.
