Le Midrach raba raconte qu’après avoir entendu le décret promulgué par Aman Haracha, Mordé’haï demanda à 3 enfants de prononcer chacun un verset. Les versets prononcés étant de bonne augure, Mordé’haï s’en réjouit, ce qui exaspéra Aman. Le Talmud, à plusieurs reprises nous décrit des situations dans lesquelles les Sages agirent en fonction de versets pronocés par des enfants. ON raconte, par exemple, que la Amora, Rabbi Yo’hanan voulait voyager d’Erets Israël en Bavel pour y rencontrer le Amora Chmouel. Avant d’e,treprendre son voyage il demanda à un enfant de lui réciter un verset. Le verset choisi était celui dans lequel était raconté le décès du prophète Chmouel. Rabbi Yo’hanan comprit que le Amora Chmouel était décédé et décida donc de ne pas entreprendre son voyage. Peut on agir par des versets cités par des enfants? rabbi Yossef Karo rapporte dans son Beït Yossef un différend à ce sujet. Selon le Rambam on ne pourra pas décider d’agir ou de ne pas agir en fonction de versets entendus. Rabbi Yossef karo explique, pour bien comprendre le Rambam, que l’histoire que l’on vient de rapporter de Rabbi Yo’hanan est un peu différente : Rabbi Yo’hanan avait compris que le Amora Rabbi Cmouel était décédé et donc qu’il n’était plus question de voyager en babylonie. Le Séfer Mitsvots Gadol, cependant, est d’avis que l’on peut totalement décider d’agir ou non en fonction de versets que l’on entendra d’enfants, et c’est ainsi que la plupart de décisionnaires plus tardifs tranchent la Hala’ha. Le ‘Hida va même plus loin : il rapporte au nom de Rabbi Yaakov Castro, qu’il est même permis d’ouvrir un ‘Houmach ou autre livre d’étude, pour décider d’une façon d’agir en fonction de ce que la providence nous montrera dans le livre. On rapporte ceci aussi au nom du Baal Chem Tov. Le Rabbi rapporte dans ses Itvaadout, qussi, à plusieurs reprises, cette Hala’ha. C’est cette façon d’agir qui est l’origine des Iguérot Kodech. Mais le rabbi fait bien comprendre qu’en aucun cas ce procédé ne peut remplacer des recommandations clairements données et établies, comme celle par exemple de prendre conseil avec un ami médecin, avant de décider de faire ou pas une opération, ou le fait de prendre conseil avec un Rav en matière de service divin.
