De quelle façon faut il comprendre la notion de « Bitoul » : annulation de soi?

La notion de Bitoul dans le langage courant est contraire à celle dont parle La Torah. En effet, pour le commun des mortels être en état de Bitoul semble indiquer que la personne s’annule, et se courbe devant la volonté de son prochain. A ce moment là, il semblerait qu’elle ne possède plus ni le choix ni la liberté de faire et d’être comme bon lui semble. Cette façon de voir les choses est en fait contraire au vrai Bitoul, celui préconisé par la ‘Hassidout. D’après la ‘Hassidout, le Bitoul est un mouvement de l’âme que nous avons envers Hakadoch Barou’h Hou. Ce mouvement de l’âme est un mouvement très élevé. Pour y arriver nous devons nous concentrer sur le fait que D… est le Roi tout puissant, que Lui seul dirige ce monde, aucune force extérieure ne peut s’y opposer. De plus, nous comprenons que notre volonté est d’accomplir ses désirs, que nous ne sommes rien sans lui. Ces sentiments et mouvements de l’âme forment en nous la volonté de se confondre avec Hachem et d’être entièrement confondu dans Sa grandeur et Sa lumière. Cette sensation est le sentiment de Bitoul. Il correspond à l’idée que tout comme la flamme d’une allumette qui se trouvant dans un feu, n’existe plus de par elle-même, ainsi l’homme, conscient de sa petitesse, désire se confondre à D…. et s’annuler devant Lui.